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lynn mots pour maux. lynn mots pour maux. catégories. eclats. ( 5 ) citations. ( 0 ) histoires. ( 1 ) réfléxions. ( 1 ) une chose à me dire ? profil de l'auteur contacter l'auteur ajouter à vos favoris mur. myloween : un coucou en passant, dommage rien de nouveau :p wgtc : merci de ton passage et de ton commentaire :) luyana : merci :) myloween : oui tu a sans doute raison par rapport a l'ecriture. ^^ merci de tes commentaires aussi =) pseudo : mot de passe : site ou blog : message : « souviens-toi l'été dernier. » lundi 22 juillet 2013 à 13:45 un lieu inconnu en terre battue. la journée a couté en mémoire, des maux lointains ont été soulevés ; c’était inattendu, c’était comme un abcès qu’on espérait plus gros. j’aurais pu laisser tomber quelques poids, j’aurais pu savourer l’instinct abolissant les fins de phrases. mais les murs transpiraient de souvenirs qu’ils n’avaient jamais connus. plus lourde & plus consciente qu’à mon arrivée, je resongeais à la dernière vulnérabilité de ces bribes. je ressentais ces enclumes, leurs liens fragiles & pourtant si sûrs qui m’avaient piégée. je te revois, il y a quatre mois de cela, éclater sur le trottoir les quelques morceaux qu’ils m’étaient rudes de recoller. je te revois étendre au possible tout ce que ce que tu ne connais pas avant d’y cracher sans vergogne. je ressens l’épée entre mes deux omoplates, comme la trahison accompagnant la pire des craintes. en vérité, tu as souillé mon vécu. a tel point que je ne m’y sens plus, ce qui m’empêche de m’en tirer. on a tous nos batailles, tu as bousillée la mienne comme un fou rire dans le noir profond de tes yeux, me vidant de ce qui me laissait si vive. tu m’as vidée, oui, tu m’as vidée de ma vie. je t’ai tout donné, tu as tout pris, puis tout salopé. car si ces bribes constituaient une vulnérabilité inédite, elles amorçaient ma plus grande crainte. ce soir sur les terres de ces souvenirs, je pensais m’être relevée du pire. erreur. le sentiment de retour à la case départ, des paquets de nœuds aux chevilles, l’impropriété. je me souviens l’été dernier, j’oublie rapidement l’idée de mesurer l’ampleur de la chute. je me souviens avoir pris la fuite, avoir quitté ces terres, ces visages, pour te suivre & goûter un sentiment de liberté que nul ne m’avait jamais procuré. ca allait, vraiment. il m’est toujours difficile d’admettre que c’est toi l’auteur de l’irréparable. j’oscille. comme si l’emblème de douceur que j’avais connue avait laissé place à un monstre. comme si quelque chose avait déraillé. & quand je cesse de te prêter ce genre d’entourloupe, je ne peux que me demander ce que j’ai pu faire pour que tu te comportes de la sorte. alors oui parfois tu manques ; par notre insouciance, par mon progrès, par notre vision, bref par toutes ces choses qui ont fini par me péter à la gueule, mais qui me faisaient tant de bien avant la décadence. tu manques, mais la plaie de ta flingueuse résurrection me rappelle que tu n’existe plus. quelqu’un a pris ton corps, j’en suis aussi sûre & amère qu’une odeur de deuil. eclats. 1 impression. lynn.l « partiellement amputée. » lundi 7 janvier 2013 à 0:56 l’illisible, encore & encore. les maux se jetaient involontairement sous mes paupières. vous voulez que je le sache, ou plutôt que je sache que vous le savez. que vous constatez, que vous ne comprenez. sans doute bien pensants, sans doute bienveillant, nulle intention intrusive. bien. merci, c’est gentil. tant pis. de l’aube il faut prendre du bon, du bien. je la prends surtout tard, mais sans ignorer ses lueurs. je m’entête, question d’habitude, dans son sens. je déploie chaque jour les mêmes sons, ceux grâce auxquels tu as prétendu ne pas pleurer. il n’y a pas d’ailes, mais ton esquisse saturée dans le cœur. comment être aussi sûre de ça ? journées chêvrement inutiles, bientôt bâclées. je suis trop obnubilée, pompes & forces errent en toi. te donner raison, voire tout. tout n’est que confrontation, jusqu’à ton retour. vide maintenant, creux prochain – vide, débordant, hurlant, soupirant, aimant ? c’est pourquoi ça flanche lorsque des pièces jointes se désolent. les unes après les autres il ne faudrait ni trop parler, ni mentir & éviter les soupirs, mais entretenir. rester sur son 31, il paraît qu’on jouait bien. jouons la vie. ca flanche, comme pour ta rose. & il fait bien frais. eclats. aucune impression. lynn.l « tambouille. » vendredi 23 septembre 2011 à 21:30 [giovedi.] c’est ce que j’en ai tiré. a cracher des mots dans le but d’ouvrir une paire d’yeux, j’ai crevé les miens. sans détour, les sons se sont éclatés dans l’air, sur le trottoir, & dans ma gorge. face à une tête à claques, au beau milieu de la masse ingrate, je n’ai pas eu le temps de rattraper mes organes. je n’étais pas la mieux placée pour démontrer cette morale, du tout ; si mon filage se révéla un échec manifeste vis-à-vis de sa cible, je l’ai rabattu sur moi. « c’est là qu’est le paradoxe : à partir de là, je n’ai plus cherché à comprendre où j’allais, ce qu’il se passerait. parce que dans ma tête tout ne pouvait que bien se passer. » reprendre, tenir les images du bout des doigts, & tenter de les balancer loin au moment où d’autres resurgissent. changements de décors. celui de multiples naissances, celui d’hebdomadaires bouffées. abstraire. de l’envie, du regard, des souffles, des échos. exclure les sens. oublier ses propres mains, ses propres parcelles alors qu’elles s’étalent sous nos pieds & sur nos entrailles de fruits en fuites. avaler des pépins, en s’efforçant de ne rien semer ; s’essouffler en noyant ses poumons d’une eau infiltrée, & goûter encore. eclats. 2 impressions. lynn.l « madame. » jeudi 21 juillet 2011 à 0:46 elle paraissait si frêle. a tort, on la pensait vulnérable. mais nous avions appris à la connaitre, j’avais appris à cerner ce personnage plein de ressources, doté d'une force indéniable. chaque jour elle se faufilait sans un bruit, sans un mot, de tête en tête. d’un œil vif, elle veillait. souvent, elle s’arrêtait à côté de moi, saisissait une chaise ou sautait sur la table ; un corps si léger que rien n’était perceptible. elle restait là, observait quelques instants, lâchait quelques mots, puis d’autres, plus profonds & plus lointains à la fois. c’était devenu une habitude, un pli à prendre. poursuivre le travail, garder sa concentration tout en écoutant. j’ai tout à apprendre, & elle tant à enseigner. son discours aurait une fois de plus interpellé l’individu lambda, une idée vague débouchant sur diverses réflexions, mais je me fixais sur sa voix, comme un rythme novateur. une demi-heure venait de s’écouler : « en fait, tous les artistes, ou tout du moins ceux qui valent le coup, sont des personnes torturées, des personnes qui sont détruites par quelque chose. c’est pire que de l'acide. ils ont tous quelque chose. » fixés sur le papier, mes yeux se sont plissés. cette première conclusion ne m’était pas étrangère, il m’était arrivé à plusieurs reprises d’observer de rudes souffrances chez divers artistes. l’équilibre entre ses mots & mes mains venait de s’estomper, juste un court instant, & voilà que la peinture se dérobait. cellule de crise, animation momentanée : sa voix s’éloigne à son tour pour enraciner ma concentration le temps de trouver les coups de pinceaux qui pourraient rattraper l’imminente catastrophe. le souffle, se baser sur le souffle, à défaut d’arracher quelques mots. peu importe le temps pris, hors de cause, je lève la tête vers elle pour mieux l’écouter de nouveau. or, pas un mot, simplement un regard, souriant mais me désignant. « c'est pour ça que je vous dis que vous y arriverez, que vous devez y croire. parce que c'est pas vide du tout là-dedans : vous en êtes une d'artiste, la belle. » elle s’est levée, a tourné les talons, & s’est échappée de la salle sans que personne ne la remarque. c’était son unique conclusion à tout ce discours, & je restais là sans trop savoir que dire, sans t